Belgique

BRASSERIE ST. BERNARDUS, le houblon roi

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BRASSERIE ST. BERNARDUS, le houblon roi

Perdue au beau milieu de la campagne flamande, la brasserie St. Bernardus propose une découverte très intéressante de ses bâtiments techniques et nous en apprend un peu plus sur son passé tumultueux.
À la fin de votre visite, vous serez invités à vous installer au superbe bar Bernard (terrasse panoramique) pour déguster une "St. Ber"… comme disent les locaux.
Et alors que la fabrication de la bière n'aura plus aucun secret pour vous, confortablement installés dans votre fauteuil, vous tenterez de percer les mystères d’une St. Bernardus Abt 12 tout en admirant les champs de houblon adjacents et en dégustant des charcuteries locales… La dolce vita version belge !

Mais, contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, la St. Bernardus n'est pas brassée par une abbaye, mais par la brasserie St. Bernardus à Watou, près de Poperinge (capitale mondiale du houblon). Cependant, son histoire est étroitement liée à celle de l’abbaye trappiste Saint-Sixtus située non loin de là.

Un peu d'histoire //
À la fin du 19e siècle, alors qu’une vague d’anticléricalisme déferle sur la France, les moines de l’abbaye du Mont des Cats décident de fuir et trouvent refuge dans une ferme à Watou, en Belgique.
Ici, dans le refuge, qu’ils baptisent du nom de Notre-Dame-de-Saint-Bernard, les religieux décident de fabriquer et commercialiser du fromage afin de subvenir à leurs propres besoins.

En 1934, ils décident de repartir vivre au Mont des Cats et vendent leur fromagerie à un crémier local, Evariste Deconinck.
En 1945, ce dernier est approché par les moines de l'abbaye de Saint-Sixtus pour produire et commercialiser leurs bières trappistes. Ni une, ni deux, et voyant que ça pouvait rapporter gros, Evariste et sa famille font bâtir une brasserie à côté de la fromagerie familiale et recrutent un maître-brasseur polonais qui travaillait déjà à l'abbaye. Outre son savoir-faire, ce dernier apporte également les recettes et la levure originale "St. Sixtus".
Le contrat prend définitivement fin en 1992, lorsque l’association des brasseries Trappistes décide d'octroyer l’appellation "Authentic Trappist Beer" qu’à des bières brassées au sein d’une abbaye.

Les moines de l’abbaye de Saint-Sixtus reprennent la fabrication de leur bière Westvleteren (comme à Chimay), tandis que la famille Deconinck est contrainte de trouver un nouveau nom et de nouvelles recettes pour leurs propres créations. C’est alors qu’ils décident de rendre hommage aux moines de la fromagerie et optent pour le nom commercial St. Bernardus en référence au nom du Refuge Notre-Dame-de-Saint-Bernard.

Au fil des années, la brasserie se redéveloppe tant bien que mal mais a retrouvé un succés international depuis le milieu des années 2000.

Processus de fabrication de la bière //
Les premières traces de bière font uniquement mention de céréales et d’eau. Le but étant de faire fermenter les premiers pour créer de l’alcool. Au fil des siècles, des ingrédients se sont ajoutés.

Actuellement, une bière se compose :
- D’eau, environ 90-95 %.
- De céréales maltées, principalement l’orge, le blé, et le froment.
- De houblon (150 variétés environ).
- De levures.

Chaque ingrédient a un rôle distinct, et intervient à un moment précis du brassage. Ce sont aussi eux qui, selon leur quantité ou leur origine, permettront de créer tel ou tel style de bière.
Ainsi, l’eau de certaines villes allemandes ou tchèques permet de fabriquer des Lagers très spécifiques, quand les levures ambiantes de Bruxelles sont les seules à pouvoir produire une Lambic.
En variant le type d’eau utilisé, les dosages de chaque ingrédient, les variétés, on peut obtenir des bières très différentes. C'est pour cette raison qu'un brasseur est un véritable alchimiste !

Il faut chauffer l’eau + le malt. Cette étape est appelée empâtage. Ensuite, le brasseur filtre le mélange pour ne garder que le liquide (maishe). Puis il le fait bouillir et incorpore le houblon. Au bout d’une heure environ, il refroidit ce mélange pour y ajouter les levures. Le rôle des levures est de transformer le sucre extrait des céréales, en alcool.
Une bière va fermenter de quelques semaines à 2 mois en moyenne, selon le style de bière souhaitée.
Il reste à la mettre en bouteille ou en fût et à la laisser s’affiner encore quelques semaines.

À noter que les bières belges sont classées au patrimoine culturel immatériel mondial de l'UNESCO.

Perdue au beau milieu de la campagne flamande, la brasserie St. Bernardus propose une découverte très intéressante de ses bâtiments techniques et nous en apprend un peu plus sur son passé tumultueux.
À la fin de votre visite, vous serez invités à vous installer au superbe bar Bernard (terrasse panoramique) pour déguster une "St. Ber"… comme disent les locaux.
Et alors que la fabrication de la bière n'aura plus aucun secret pour vous, confortablement installés dans votre fauteuil, vous tenterez de percer les mystères d’une St. Bernardus Abt 12 tout en admirant les champs de houblon adjacents et en dégustant des charcuteries locales… La dolce vita version belge !

Mais, contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, la St. Bernardus n'est pas brassée par une abbaye, mais par la brasserie St. Bernard à Watou, près de Poperinge (capitale mondiale du houblon). Cependant, son histoire est étroitement liée à celle de l’abbaye trappiste Saint-Sixtus située non loin de là.

Un peu d'histoire //
À la fin du 19e siècle, alors qu’une vague d’anticléricalisme déferle sur la France, les moines de l’abbaye du Mont des Cats décident de fuir et trouvent refuge dans une ferme à Watou, en Belgique.
Ici, dans le refuge, qu’ils baptisent du nom de Notre-Dame-de-Saint-Bernard, les religieux décident de fabriquer et commercialiser du fromage afin de subvenir à leurs propres besoins.

En 1934, ils décident de repartir vivre au Mont des Cats et vendent leur fromagerie à un crémier local, Evariste Deconinck.
En 1945, ce dernier est approché par les moines de l'abbaye de Saint-Sixtus pour produire et commercialiser leurs bières trappistes. Ni une, ni deux, et voyant que ça pouvait rapporter gros, Evariste et sa famille font bâtir une brasserie à côté de la fromagerie familiale et recrutent un maître-brasseur polonais qui travaillait déjà à l'abbaye. Outre son savoir-faire, ce dernier apporte également les recettes et la levure originale "St. Sixtus".
Le contrat prend définitivement fin en 1992, lorsque l’association des brasseries Trappistes décide d'octroyer l’appellation "Authentic Trappist Beer" qu’à des bières brassées au sein d’une abbaye.

Les moines de l’abbaye de Saint-Sixtus reprennent la fabrication de leur bière Westvleteren (comme à Chimay), tandis que la famille Deconinck est contrainte de trouver un nouveau nom et de nouvelles recettes pour leurs propres créations. C’est alors qu’ils décident de rendre hommage aux moines de la fromagerie et optent pour le nom commercial St. Bernardus en référence au nom du Refuge Notre-Dame-de-Saint-Bernard.

Au fil des années, la brasserie se redéveloppe tant bien que mal mais a retrouvé un succés international depuis le milieu des années 2000.

Processus de fabrication de la bière //
Les premières traces de bière font uniquement mention de céréales et d’eau. Le but étant de faire fermenter les premiers pour créer de l’alcool. Au fil des siècles, des ingrédients se sont ajoutés.

Actuellement, une bière se compose :
- D’eau, environ 90-95 %.
- De céréales maltées, principalement l’orge, le blé, et le froment.
- De houblon (150 variétés environ).
- De levures.

Chaque ingrédient a un rôle distinct, et intervient à un moment précis du brassage. Ce sont aussi eux qui, selon leur quantité ou leur origine, permettront de créer tel ou tel style de bière.
Ainsi, l’eau de certaines villes allemandes ou tchèques permet de fabriquer des Lagers très spécifiques, quand les levures ambiantes de Bruxelles sont les seules à pouvoir produire une Lambic.
En variant le type d’eau utilisé, les dosages de chaque ingrédient, les variétés, on peut obtenir des bières très différentes. C'est pour cette raison qu'un brasseur est un véritable alchimiste !

Il faut chauffer l’eau + le malt. Cette étape est appelée empâtage. Ensuite, le brasseur filtre le mélange pour ne garder que le liquide (maishe). Puis il le fait bouillir et incorpore le houblon. Au bout d’une heure environ, il refroidit ce mélange pour y ajouter les levures. Le rôle des levures est de transformer le sucre extrait des céréales, en alcool.
Une bière va fermenter de quelques semaines à 2 mois en moyenne, selon le style de bière souhaitée.
Il reste à la mettre en bouteille ou en fût et à la laisser s’affiner encore quelques semaines.

À noter que les bières belges sont classées au patrimoine culturel immatériel mondial de l'UNESCO.