Au XIIe siècle, Ypres était avec Bruges et Gand la plus puissante des villes flamandes. De ce passé glorieux, la ville en a gardé une architecture magnifique. Bien que, totalement détruite durant la 1re Guerre Mondiale, la ville a su se relever et se reconstruire dans un style purement flamand. Du fait de son architecture unique, la ville est classée à l’UNESCO.
La grande place d’Ypres est une très jolie place flamande bordée de nombreux cafés et restaurants. Elle est sous la protection d’un splendide beffroi de 70 m de haut. Ce dernier fait partie du bâtiment appelé « halles aux draps ». On ne le sait peut-être pas, mais, au Moyen-Âge, le commerce du drap était florissant et Ypres était réputée pour la qualité de son tissu. Ces draps étaient vendus dans ce qui abrite aujourd’hui le musée consacré à la 1re Guerre mondiale : In Flanders Fields Museum. Quasiment rasé durant la bataille d’Ypres, ce bâtiment a été reconstruit en grès et sa façade de 125 m trône majestueusement dans le centre de la ville. Derrière cette halle, se dresse fièrement la flèche de la cathédrale Saint-Martin, véritable chef-d’œuvre de l’art gothique.
Comme vous l’aurez compris, Ypres a connu de terribles combats durant la 1re Guerre Mondiale. Quasiment rasés en 1918, la plupart des monuments et des maisons anciennes ont été reconstruits avec cette touche flamande qui confère beaucoup de cachet à cette ville.
De ce passé sanglant, cette cité meurtrie en a gardé des séquelles et de nos jours plusieurs sites de mémoire ont été bâtis ou conservés tout autour de la ville. Il y a les innombrables cimetières qui permettent recueillement et réflexion, mais aussi les tranchées britanniques de « Yorkshire Trench » ou allemandes de « Ayernwald ».
Non loin de la Grand-Place a été érigé l’imposant mémorial de la Porte de Menin. Construit sous la forme d’un arc de triomphe, cette porte d’entrée de la ville est, depuis 1927, le lieu de la cérémonie du « Last Post ». Chaque soir, à 20 h, les clairons de la brigade locale des pompiers ferment la route qui passe sous le mémorial et jouent le « Last Post », qui est la sonnerie aux morts réglementaire en usage dans les armées du Commonwealth.
Enfin, comme beaucoup de villes du nord de l’Europe, Vauban a érigé des remparts qui encerclent une partie d’Ypres. De nos jours, ils sont bordés de larges plans d’eau et abritent des jardins publics boisés.